Prothèses d'Epaule

Quels sont les risques d’une telle intervention ?

Pour la grande majorité des cas, l’intervention se déroule normalement et sans anomalie, les suites sont favorables et le patient est satisfait du résultat. Cependant, comme pour toute intervention chirurgicale, des complications peuvent survenir, pendant ou après la procédure. Le patient doit en être conscient avant l’intervention.

 

– La phlébite (caillot de sang se formant dans les veines, notamment du mollet). Afin de limiter ce risque, des bas de contention des mollets et des injections sous-cutanées d’héparine (fluidifiant le sang) sont prescrits pendant quelques jours suivant l’intervention.

 

– L’embolie pulmonaire : un caillot de sang veineux ou un fragment de moelle osseuse passé dans le sang (embolie graisseuse) peuvent migrer, par la circulation, vers le système artériel pulmonaire et causer une douleur thoracique, un essoufflement (dyspnée), une accélération du rythme cardiaque (tachycardie), voire un état de choc en cas d’embolie massive pouvant aller jusqu’à l’arrêt cardio-respiratoire.

 

– Une infection peut malheureusement parfois survenir. Pour en prévenir les risques, une dose d’antibiotique est systématiquement administrée au patient pendant l’intervention. Une infection superficielle (au niveau du site de l’incision) est traitée par antibiotiques. Une infection des tissus plus profonds (jusqu’à l’articulation) nécessite une reprise chirurgicale pour lavage et éventuellement changement des implants.

 

– Lésions de vaisseaux ou de nerfs pendant l’intervention

 

– Fracture malencontreuse de l’humérus ou de la glène pendant l’intervention pouvant nécessiter une correction par ostéosynthèse (plaque, vis…) voire une greffe osseuse.

 

– Luxation de la prothèse, pouvant nécessiter une réduction par manœuvres sous anesthésie générale, voire un changement d’implant en cas de multiples récidives.

 

– Descellement d’un (ou des deux) implant(s) (fixé(s) avec ou sans ciment), après plusieurs années. Ceci peut être à l’origine de douleurs, nécessitant un changement du (ou des deux) composants.

 

– Usure des implants après plusieurs années, à l’origine de douleurs voire de luxations des implants et nécessitant donc un changement du (ou des deux) composants. Cependant, les progrès dans la fabrication et dans les matériaux utilisés permettent d’allonger la durée de vie des implants.

 

– La rupture de la prothèse, bien que rare, peut se produire. Un changement de l’implant rompu est donc nécessaire.

 

– Enraidissement : les tissus mous autour de l’articulation peuvent durcir (jusqu’à créer des ossifications) et engendrer une limitation des mouvements, avec ou sans douleurs.